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Insalubrité dans la ville de Yaoundé: le Maire de la ville se dédouane

Face au problème persistant de l’insalubrité dans la capitale camerounaise, le maire de Yaoundé, Luc M. Atangana, a tenu à apporter des clarifications sur les raisons de cette situation préoccupante. Cette sortie, faite à travers une série de tweets ce 20 mars 2025, intervient quelques semaines après les directives fermes du Premier ministre Dion Ngute concernant l’assainissement urgent de la ville. Le 25 février 2025, le chef du gouvernement camerounais avait en effet exigé une transformation rapide de la physionomie de Yaoundé, demandant notamment un plan spécial d’assainissement et des travaux d’urgence pour le traitement des déchets 24h/24. Dans sa série de tweets, Luc Atangana pointe du doigt deux obstacles majeurs. Le premier concerne un vide contractuel : entre le 31 décembre 2023 et la récente signature du contrat avec Hysacam, aucun opérateur ne disposait d’un contrat valide pour la collecte des déchets. Cette situation serait due aux lourdeurs administratives dans les procédures de recrutement des opérateurs. Le second obstacle, et non des moindres, est d’ordre financier. Selon les estimations de la Banque mondiale citées par le maire, l’assainissement efficace de Yaoundé nécessiterait un budget annuel de 16 milliards de francs CFA. Or, les ressources actuellement mobilisées par l’État (qui finance 85% du budget) et la Communauté urbaine (15%) n’atteignent que la moitié de ce montant. Cette insuffisance budgétaire a des conséquences directes sur le terrain : alors que la ville produit quotidiennement environ 3000 tonnes d’ordures, les contrats actuels ne prévoient l’enlèvement que de 1600 tonnes, soit à peine plus de la moitié des déchets générés. Ces explications du maire Atangana sur Twitter semblent ainsi rejeter la responsabilité de la situation sur des facteurs externes : la bureaucratie administrative d’une part, et l’insuffisance des financements d’autre part. Reste à voir si ces justifications convaincront les Yaoundéens qui continuent de subir au quotidien les désagréments d’une ville insuffisamment assainie.     Par GARAOBE Salomon

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Protection des mangroves au Cameroun: la commune de Douala IV impliquée

Dans une démarche avant-gardiste pour la préservation de l’environnement, la commune de Douala IV renforce son engagement dans la protection des mangroves. Le 19 mars 2025, un atelier s’est tenu dans la salle des actes Tanko Amadou de la Mairie, marquant une étape significative dans la gestion durable de ces écosystèmes précieux. Sous la direction éclairée du Pr. Édouard Hervé MOBY MPAH, Maire de Douala IV, l’événement a réuni un panel impressionnant d’acteurs clés. La présence des autorités administratives, des chefs traditionnels, des experts de Watershed Task Group (WTG), et des représentants de différents ministères témoigne de l’approche collaborative adoptée pour ce projet. Les objectifs ambitieux ! L’atelier s’est articulé autour de trois axes majeurs : – La présentation du projet « Generation Restoration »; – L’exposition du rapport de gouvernance participative; – La validation d’outils municipaux de gouvernance. La particularité de cette initiative réside dans l’élaboration d’outils municipaux spécifiques, notamment des arrêtés, visant à encadrer la protection des mangroves. Cette approche démontre comment les communes peuvent jouer un rôle moteur dans la préservation environnementale à travers des actions concrètes et légalement encadrées. Que retenir de cet atelier ? La feuille de route établie prévoit une campagne de sensibilisation ambitieuse débutant en mai 2025. Cette campagne se distingue par son approche inclusive, ciblant : – Les établissements scolaires (primaires et secondaires); – Les universités; – Les chefferies traditionnelles; – Les marchés locaux. Il est aussi important de souligner que Douala IV fait partie des quatre villes pilotes sélectionnées en Afrique pour le projet « Generation Restoration », soutenu par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Cette distinction souligne l’importance des initiatives locales dans la lutte globale pour la préservation de l’environnement.   Cette initiative démontre comment les communes peuvent devenir des acteurs majeurs de la protection environnementale. En combinant expertise technique, engagement communautaire et cadre réglementaire local, Douala IV établit un modèle de gestion durable des ressources naturelles qui pourrait inspirer d’autres municipalités. Le succès de ce projet repose ainsi sur la synergie entre autorités locales, experts techniques et communautés, illustrant parfaitement comment l’action locale peut contribuer à relever des défis environnementaux globaux.

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