La décentralisation au Cameroun

Le magazine spécial Jeicom 2025 est disponible

La plateforme collaborative des blogueurs territoriaux TERROIRS 237 présente une édition spéciale consacrée aux Journées Économiques Internationales des Communes (JEICOM25), qui se sont déroulées du 2 au 4 juin 2025 au Palais des Congrès de Yaoundé. Ce numéro spécial offre une couverture  de cet événement majeur pour le développement local au Cameroun à travers onze articles riches en informations : Un retour sur l’évolution des JEICOM depuis leur création en 2021; Les retombées économiques majeures des Jeicom 2025; Des focus sur des communes comme Pitoa , Toko, Mayo-Darlé et Mindourou; Une analyse approfondie de l’impact des JEICOM sur la croissance des communes; Un dossier spécial sur le rôle des femmes dans le développement local; Une présentation de l’ initiative innovante en matière de marketing territorial du RAPEAJ. Le magazine propose également une rubrique numérique permettant de revivre les moments forts de l’événement à travers différents supports digitaux. Cette édition spéciale met en lumière le dynamisme des communes camerounaises et l’importance croissante des JEICOM comme plateforme de développement local et de coopération internationale. Le magazine est disponible ici : JEICOM2025_MAG

Success stories

Soixantenaire de Monatélé: Que valent les prix du mérite Agro- pastoral?

Du 17 au 20 juin 2025, la commune de Monatélé, lovée dans le département de la Lékié au cœur de la Région du Centre Cameroun, a célébré son soixantième anniversaire. Un événement qui s’est déroulé des Berges de la Sanaga jusqu’à la place des fêtes de la ville. Au milieu des réjouissances populaires, une initiative particulière a retenu notre attention : les prix du mérite Agro-pastoral. C’était une célébration aux multiples facettes La commune de Monatélé a déployé un programme riche et diversifié pour marquer cet anniversaire historique. Entre les prix d’entrepreneuriat jeune, le mérite artisanal, la distinction du meilleur village communal, les danses culturelles et la lutte traditionnelle, les organisateurs ont su créer un événement fédérateur. Cependant, ce sont les prix du mérite Agro-pastoral qui ont particulièrement marqué nos esprits par leur portée symbolique et leur impact potentiel sur le développement local. Dans le volet agricole, plusieurs catégories ont été mises en compétition : la meilleure plantation de Monatélé, l’exposition de la meilleure tubercule, du meilleur régime de plantain et du meilleur fruit. Le secteur de l’élevage n’était pas en reste avec des distinctions pour le meilleur étang piscicole, le meilleur porcin, le meilleur petit ruminant et la meilleure volaille. La symbolique des récompenses Ces prix représentent bien plus qu’une simple reconnaissance. Ils incarnent une stratégie locale de valorisation du travail de la terre et de l’élevage. Dans un contexte où l’agriculture peine à séduire les jeunes générations, ces distinctions agissent comme des leviers de motivation et de reconnaissance sociale. Il faut le souligner, le constat est alarmant. La jeunesse camerounaise se détourne progressivement des activités agricoles. Les raisons sont multiples. Une image dévalorisée du métier d’agriculteur, perçu comme pénible et peu rentable, des difficultés d’accès aux terres cultivables et un manque cruel de financements. Mais au-delà de ce désintérêt, c’est une situation menace directement la sécurité alimentaire du pays et son autonomie économique. En mettant en lumière les réussites locales, ces prix créent des modèles inspirants pour la jeunesse. Le prix du meilleur étang piscicole, par exemple, démontre concrètement qu’il est possible de réussir dans l’aquaculture moderne. Ces success stories locales sont autant de preuves que l’agriculture peut être une activité rentable et valorisante. Ces récompenses contribuent également à changer l’image de l’agriculture. Elles montrent que le secteur agricole peut être moderne, innovant et source d’opportunités économiques réelles.  Ces prix créent une émulation positive entre les producteurs, encouragent l’excellence et contribuent à l’amélioration de la qualité des produits. Cette dynamique participe au développement économique de la commune et à la réduction de sa dépendance aux importations. C’est donc une initiative à dupliquer, un exemple à copier par les autres communes L’exemple de Monatélé pourrait inspirer d’autres communes camerounaises. Ces prix du mérite Agro-pastoral constituent un outil simple mais efficace pour revaloriser le secteur agricole et encourager la jeunesse à s’y investir. Ils représentent un modèle de développement local basé sur la reconnaissance du mérite et la valorisation des ressources du terroir. Par GARAOBE Salomon  

Success stories

La commune de Mora tend la main aux sinistrés de Kourgui, Doulo et Magdemé

La commune de Mora a tendu une main secourable aux sinistrés des camps de déplacés internes de Kourgui, Doulo et Magdemé, frappés par de récents incendies. Plus qu’une simple distribution, c’était un geste fort pour panser les plaies et redonner espoir. Les pertes subies par ces familles étaient considérables, mais la réponse de la commune est d’une valeur importante pour ces familles touchées. Ce sont pas moins de 350 sacs de mil, 350 sacs de riz, 100 cartons d’huile, 200 sacs de sel, 350 nattes de 4 places, 400 seaux, 800 gobelets, 50 cartons de savon, 800 pièces de pagne, 900 kits de dignité, 533 sachets d’herbicides et 50 pulvérisateurs qui ont été remis aux victimes. La valeur totale de ces denrées, matériels et kits dépasse les 41 millions de FCFA, témoignant de l’ampleur de l’engagement. Mais l’aide ne s’arrête pas là. Consciente que les flammes ont également consumé des documents essentiels, la commune s’est engagée à faire refaire les actes de naissance et cartes nationales d’identité des sinistrés. Une étape cruciale pour leur permettre de retrouver une vie normale. L’impulsion du Maire et le soutien de l’État Cette initiative louable est le fruit de la détermination du maire de la Commune de Mora, Chetima Hamidou. Soucieux du bien-être de ses administrés, il a engagé des démarches auprès du Feicom, qui a financé cette première vague d’appuis. Un soutien essentiel pour améliorer les conditions de vie de ces personnes vulnérables dans le département du Mayo Sava. Lors de son discours, le maire a également annoncé une excellente nouvelle : sa demande auprès du Président de la République a été favorablement accueillie. Devant la pertinence du dossier, Paul Biya a instruit le déblocage d’une enveloppe supplémentaire de 50 millions de FCFA. Une preuve tangible de l’engagement des plus hautes autorités de l’État à soutenir ces populations en détresse. La présence du préfet du Mayo Sava à cette cérémonie souligne également l’importance et la portée de cette action. La commune de Mora, par l’entremise de son maire, démontre par ce geste, sa capacité à agir concrètement et à mobiliser les ressources nécessaires pour venir en aide à ses populations dans les moments difficiles. Un bel exemple de solidarité et de résilience. Article écrit par MANDO K. Armel, blogueur territorial ,  Extrême – Nord

Economie locale

Commune de Massok Songloulou: Un projet d’aviculture industrielle se dessine

Une nouvelle qui réjouit les habitants de Massok Songloulou : leur commune s’apprête à devenir un important pôle avicole au Cameroun. Le 2 mai 2025, un mémorandum d’entente a été signé à Yaoundé entre trois acteurs majeurs : la Chambre d’Agriculture, des Pêches, de l’Élevage et des Forêts du Cameroun (CAPEF), la SOFAHCAM, et la commune de Massok Songloulou. Au cœur de cet accord se trouve la création de la SAMAS S.A. (Société Agro-industrielle de Massok Songloulou), une initiative qui promet de révolutionner la production avicole dans la région. Le Dr Robert Batoum Batoum, Maire de la commune, ne cache pas son enthousiasme pour ce projet qui vise à développer la production intensive de poulets de chair et d’œufs labellisés. La cérémonie de signature s’est déroulée dans les locaux de la CAPEF, en présence des principaux protagonistes : M. Mindjos Martin Paul, Président de la CAPEF, M. Amougou Etogo, Directeur Général de la SOFAHCAM, et le Maire Batoum Batoum. Ce projet s’inscrit dans une vision plus large de développement local. Au-delà de l’aspect purement économique, il ambitionne de répondre à plusieurs défis sociaux : la lutte contre le chômage, la réduction du sous-emploi et le frein à l’exode rural. La SAMAS S.A. se positionne ainsi comme un véritable catalyseur de développement pour la commune. Les retombées attendues de cette initiative devraient profiter directement aux populations locales, tant en termes d’emplois créés que d’amélioration de la disponibilité en produits avicoles de qualité. La commune de Massok Songloulou s’apprête ainsi à écrire une nouvelle page de son histoire économique.

Evénement

Une prouesse historique au Port de Kribi : l’ accostage du MSC Türkiye marque une nouvelle ère maritime au cameroun

Le 8 mai 2025 s’inscrit désormais comme une date mémorable dans l’histoire maritime du Cameroun. Le Port de Kribi a réalisé une prouesse technique majeure en accueillant le MSC Türkiye, un navire mégamax de 400 mètres de long. C’était avant tout une manœuvre de précision Entre 7h30 et 9h19, sous la direction experte du Commandant du Port, les équipes d’officiers ont orchestré avec brio l’opération délicate de remorquage. Cette performance technique démontre l’excellence opérationnelle des équipes portuaires camerounaises. Le MSC Türkiye n’est pas un navire ordinaire. Avec une capacité de plus de 24 000 EVP (Équivalent Vingt Pieds), il figure parmi les plus imposants porte-conteneurs au monde. Son accostage nécessite des installations portuaires sophistiquées, notamment un tirant d’eau minimum de 15 mètres. Répétons le , cet accostage réussi confirme les capacités techniques avancées du Port de Kribi. Cette escale historique coïncide aussi avec la mise en exploitation de la phase 2 du Terminal à conteneurs, célébrée ce jour , 9 mai 2025. Depuis sa création en octobre 2017 et le début de ses activités commerciales en mars 2018, Kribi Conteneurs Terminal poursuit une trajectoire ambitieuse de développement. Le port s’appuie sur une stratégie de développement en trois temps : . À court terme, le port envisage d’exploiter le périmètre 1.2, et de maintenir les équipements et développer des ressources humaines . À moyen terme , il faut s’étendre vers le périmètre 2 avec 675 mètres de digue et 715 mètres de quai. . À long terme, le positionnement comme port de référence dans la sous-région. Cette réalisation a également un impact dans la sous région Cemac. Cette prouesse technique renforce la position du Cameroun comme hub logistique majeur en Afrique centrale. Le Port de Kribi devient ainsi un acteur clé dans la chaîne logistique internationale, offrant des perspectives prometteuses pour le développement économique de toute la sous-région.

La décentralisation au Cameroun

Centre Region Councils Embrace ICT for Enhanced Governance and Service Delivery

Seventy-one councils in the Centre Region of Cameroon are actively embracing Information and Communication Technologies (ICT) to revolutionize their tu operations and better serve their citizens. A recent capacity-building seminar, organized by the National Agency for Information and Communication Technologies (ANTIC) in Mbalngong, is equipping local council ICT officers with the skills and knowledge to drive this digital transformation. The seminar, themed « Local Development in the Era of Digital Transformation, » underscores the critical role of ICT in modernizing local governance. This initiative directly addresses the need for councils to leverage the power of ICT to improve efficiency, transparency, and citizen engagement. While a baseline assessment reveals that only 25.3% of councils in the region have websites and a limited number utilize social media, this training marks a significant step towards bridging the digital divide. Prof. Ebot Ebot Enaw, Director-General of ANTIC, emphasized the transformative potential of ICT for local councils. « ICT is no longer an option, but a necessity, » he stated during his opening address. The seminar curriculum is designed to provide practical training in key areas, including IT master plan development, information system security, digitization of civil registry records, ICT project financing, change management, and ICT project management. By equipping local councils with the tools and knowledge to effectively utilize ICT, ANTIC is contributing to the government’s decentralization efforts and empowering communities to thrive in the digital age. This initiative builds upon ANTIC’s ongoing efforts to train ICT staff across the country, with 44% of Cameroon’s 360 councils already benefiting from similar programs. The Centre Region seminar represents a significant step forward in realizing the vision of a digitally empowered local government sector, driving sustainable development and improved quality of life for all citizens.

Education

‘My Name Campaign’ Distributes Over 100 Free Birth Certificates to Children at Upper Costain CDC Camp

March 26, 2025, the Tiko Council, in partnership with the Humble Friends Association (HUMFRIEH), made a significant impact in the lives of children at the Upper Costain CDC camp by distributing over 100 free birth certificates as part of the ‘My Name Campaign’. This initiative aims to ensure that every child has access to their first essential document, a birth certificate, which is crucial for establishing identity and rights. The distribution ceremony took place at the Upper Costain CDC camp committee venue, organized by HUMFRIEH in collaboration with the Tiko Council. The event was graced by dignitaries including Tiko Council’s Fourth Deputy Mayor, Waindim Rudolf; Chief of Administration, Mrs. Carolinda Achanga Bih; Chief of Socio-Cultural Affairs, Mr. Douala Dipita; Chief of the Bureau of Civil Status, Mrs. Anna Enanga; and Miss Dora Tiki from the Tiko Council Civil Status Staff. The CEO of HUMFRIEH, Madam Seraphine Douala, was also present to support this noble cause. In the presence of the camp committee chairman, Mr. Nelson Itoe, and numerous camp residents, the Tiko Council team and HUMFRIEH took the opportunity to educate attendees on the importance of obtaining a birth certificate. This document is often seen as the first step towards identity and securing one’s rights, aligning perfectly with the campaign’s slogan: ‘My Name, My Identity, My Rights’. The ‘My Name Campaign’ has been proactive, reaching out to various segments of the community. The Tiko Council has visited schools, health facilities, neighborhoods, churches, and even football tournament venues to raise awareness about the importance of birth certificates. During these visits, on-the-spot birth certificates have been issued, further simplifying the process for families. This initiative not only underscores the Tiko Council’s commitment to ensuring every child’s right to identity but also highlights the collaborative efforts of local organizations in fostering community development and empowerment. As the campaign continues to make strides, it is clear that the Tiko Council and its partners are dedicated to changing lives and building a better future for the children of the municipality.

Finance locale, Infrastructures

Le PROLOG alloue 3 milliards de Francs CFA pour l’éducation à l’Extrême-Nord

Le 19 mars 2025, une convention de financement de 3 milliards de Francs CFA a été signée  entre le Projet Gouvernance Locale et Communautés Résilientes (PROLOG) et le Conseil Régional. Cette initiative lance la première phase d’un projet ambitieux visant à transformer les infrastructures éducatives dans la Région. La Région de l’Extrême-Nord qui fait partie des six Régions et des 187 communautés résilientes ciblées par ce projet, recevra un budget de 3 milliards de Francs CFA pour le développement des infrastructures éducatives. La signature de la convention a eu lieu en présence de personnalités éminentes, dont M. Georges ELANGA OBAM, Ministre de la Décentralisation et du Développement Local , M. Midjiyawa Bakari, Gouverneur de la Région de l’Extrême-Nord, et M. KALBASSOU Daniel, Président du Conseil Régional. D’autres autorités administratives, municipales et traditionnelles étaient également présentes pour honorer cet événement. La convention signée entre le PROLOG et le Conseil Régional de l’Extrême- Nord vise à financer et à remettre « clés en main » cinq établissements d’enseignement secondaire dans la région. Le Ministre a encouragé toutes les parties prenantes à prendre en compte les aspirations des populations locales à travers une gouvernance participative et un dialogue ouvert entre les différents acteurs concernés. Rappelons que le PROLOG a pour mission d’accroître l’accès des communautés à des infrastructures résilientes face aux changements climatiques, tout en renforçant les capacités locales pour gérer les ressources et fournir des services essentiels. Ce projet, financé par la Banque Mondiale à hauteur de 189 milliards de FCFA, s’étendra sur une durée de cinq ans et touchera plusieurs communes des six régions du Cameroun, notamment l’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua, l’Est, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Déjà, cette initiative marque un pas significatif vers le développement durable de la Région de l’Extrême-Nord, en plaçant l’éducation et la résilience au cœur des préoccupations des communautés. La collaboration entre les différents acteurs sera essentielle pour assurer le succès de ce projet ambitieux. Vivement que cette convention porte des fruits !   Ecrit par GARAOBE Salomon

Finance locale

Commune de Dziguilao : le compte administratif adopté

La session ordinaire du Conseil Municipal de Dziguilao s’est tenue le jeudi 27 mars 2025, marquée par l’examen et l’adoption du compte administratif du Maire, Monsieur BINWE Colbert, ainsi que du compte de gestion du Receveur Municipal. Cette séance, empreinte de calme et de sérénité, a vu l’approbation des comptes en présence du 2e Adjoint Préfectoral du Mayo-Kani et de sa suite. Cette réunion fait suite à une précédente session, organisée le 18 décembre 2024, où le budget pour l’exercice 2025 a été voté. Ce dernier est équilibré, avec des recettes et des dépenses s’élevant à un milliard quarante-un millions deux cent quatre-vingts cinq mille (1 041 285 000) francs CFA, soit une baisse par rapport à 2024. Monsieur le Maire et ses conseillers ont ainsi clôturé cette journée dans un esprit de convivialité, témoignant de l’harmonie qui règne au sein du Conseil. Une Commune au Coeur de l’Extrême-Nord Créée par décret présidentiel n°93/321 du 25 novembre 1993, Dziguilao regroupe dix villages organisés autour de trois chefferies de 2ème degré (Goundaye, Dziguilao, Golonghini) et sept chefferies de 3ème degré (Balané, Barlang, Domba, Maporé, Mbraodong, Souaye). la commune est située dans l’arrondissement de Taibong (Mayo-Kani, Extrême-Nord) et frontalière avec le Tchad. Elle délimitée au : Nord par l’arrondissement de Guidiguis Sud  par la République du Tchad Est par l’ arrondissement de Tchatibali Ouest par  l’arrondissement de Kaélé L’agriculture constitue le pilier de l’économie locale, avec une variété de cultures telles que le sorgho, les arachides, le sésame, le niébé, le riz, le maïs, le coton et les oignons. De nombreux agriculteurs actifs contribuent à cette dynamique. Le cheptel de la commune est diversifié, incluant des bovins, ovins, caprins, porcins et volailles. Le mode d’élevage est mixte, combinant divagation en saison sèche et claustration pendant la saison des pluies. Le commerce dynamique de Dziguilao est représenté par son marché principal, qui se tient tous les jeudis, ainsi que par des marchés périodiques à Pont Vert Goundaye et Golonguini, favorisant un rayonnement international avec le Tchad et le Nigeria. La commune s’illustre aussi par des initiatives de transformation artisanale, notamment dans la production d’huiles végétales et de « Billi-Billi », une boisson traditionnelle. Les systèmes de stockage allient greniers traditionnels et magasins modernes, soutenus par des partenariats avec des organisations telles que la FAO, le PAM et SODECOTON. Dziguilao, avec ses atouts économiques et son esprit de communauté, se projette vers un avenir prometteur. La collaboration entre le Conseil Municipal et les acteurs locaux est essentielle pour continuer à développer cette belle commune de l’Extrême-Nord.

Politiques

Insalubrité dans la ville de Yaoundé: le Maire de la ville se dédouane

Face au problème persistant de l’insalubrité dans la capitale camerounaise, le maire de Yaoundé, Luc M. Atangana, a tenu à apporter des clarifications sur les raisons de cette situation préoccupante. Cette sortie, faite à travers une série de tweets ce 20 mars 2025, intervient quelques semaines après les directives fermes du Premier ministre Dion Ngute concernant l’assainissement urgent de la ville. Le 25 février 2025, le chef du gouvernement camerounais avait en effet exigé une transformation rapide de la physionomie de Yaoundé, demandant notamment un plan spécial d’assainissement et des travaux d’urgence pour le traitement des déchets 24h/24. Dans sa série de tweets, Luc Atangana pointe du doigt deux obstacles majeurs. Le premier concerne un vide contractuel : entre le 31 décembre 2023 et la récente signature du contrat avec Hysacam, aucun opérateur ne disposait d’un contrat valide pour la collecte des déchets. Cette situation serait due aux lourdeurs administratives dans les procédures de recrutement des opérateurs. Le second obstacle, et non des moindres, est d’ordre financier. Selon les estimations de la Banque mondiale citées par le maire, l’assainissement efficace de Yaoundé nécessiterait un budget annuel de 16 milliards de francs CFA. Or, les ressources actuellement mobilisées par l’État (qui finance 85% du budget) et la Communauté urbaine (15%) n’atteignent que la moitié de ce montant. Cette insuffisance budgétaire a des conséquences directes sur le terrain : alors que la ville produit quotidiennement environ 3000 tonnes d’ordures, les contrats actuels ne prévoient l’enlèvement que de 1600 tonnes, soit à peine plus de la moitié des déchets générés. Ces explications du maire Atangana sur Twitter semblent ainsi rejeter la responsabilité de la situation sur des facteurs externes : la bureaucratie administrative d’une part, et l’insuffisance des financements d’autre part. Reste à voir si ces justifications convaincront les Yaoundéens qui continuent de subir au quotidien les désagréments d’une ville insuffisamment assainie.     Par GARAOBE Salomon

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